Préparez-vous à l'impact. Voici de la bergamote transformée en arme : non pas la variété Earl Grey raffinée, mais la bergamote crue de Calabre dont l'écorce est écrasée entre les doigts, libérant des huiles amères qui piquent et séduisent.
L'ouverture est presque violente : l'essence de bergamote, surdosée à des niveaux hallucinogènes, est soutenue par le mordant du poivre noir et la rage verte du petit-grain. Une touche de gin ajoute une fraîcheur de genièvre qui ne fait qu'amplifier l'intensité. Le cœur révèle la bête qui se cache en dessous. Le cèdre musqué – ni raffiné ni poncé, mais des planches brutes suintant d'un musc animal – domine la composition. C'est un bois vibrant, vivant et légèrement sauvage.
Le cashmeran apporte une chaleur seconde peau, tandis que l'ambroxan crée une note salée, presque océanique. L'ensemble est hypnotique, à la fois repoussant et séduisant. Le fond accentue le thème animal. Civettes et muscs synthétiques créent un accord de peau brute, étrangement addictif. Les bois blancs structurent le parfum, tandis que le benjoin apporte juste ce qu'il faut de douceur pour vous donner envie de revenir.
Le résultat est provocateur : un parfum qui remet en question votre conception de la beauté. Un brutalisme olfactif pour ceux qui trouvent la beauté dans le brut, le vrai, l'assumé. Inoubliable.